La pub est faite pour séduire, plaire au plus grand nombre et faire vendre dit-on. Parfois cependant, l’annonceur semble prendre plaisir à ne rien dire, ou alors très peu. Le cas de Art Basel est exemplaire. Ceux qui connaissent déjà la manifestation peuvent se dire « ah oui, ça y est, c’est maintenant » et noter la date. Les autres ne se diront rien du tout et en penseront encore moins.
La communication du salon d’art contemporain travaille ainsi sur le registre de l’élitisme et du codage extrême. Paradoxalement, on informe ceux qui savent déjà et on ignore les autres.
Une démarche qui n’est pas faite pour gêner l’univers de l’art abstrait. Ce type de message donne également à penser que l’essentiel du travail de communication passe par d’autres canaux plus confidentiels. La partie publique ne servant que de caisse de résonance.