Les espagnols viennent d’inventer un nouveau mode de protestation : l’écriture de messages incendiaires sur les billets de banque. Les commentaires portent quasiment tous sur le même thème :
« Messieurs les politiques, comme je sais que ce billet finira tôt ou tard dans votre poche, allez ……… »
ou « Politiques et banquiers, une honte pour la nation »
Le publicitaire que je suis ne peut s’empêcher d’admirer cette campagne hors média qui parvient à faire le buzz, sans se servir de Youtube, d’un petit chat au bord d’une piscine, des exubérances de Nabilla et sans vandaliser des portiques qui nous coûtent des millions.
Rappelons tout de même que ce type d’intervention individuelle est illégal. On sait depuis Gainsbourg que les billets de banque ne sont pas notre propriété. Et ce n’est pas le moindre paradoxe de la situation : la monnaie n’a qu’une fonction d’usage. Les billets de banque ne vous appartiennent pas. C’est encore plus vrai si vos poches sont vides.